Les premiers Grecs de -9000 à -30
Les toutes premières traces de peuplement humain dans la Grèce antique remontent à avant l’an -7000.
Ces premiers Grecs antiques ont continué à croître et à se développer tout au long de l’âge du bronze, développant lentement des structures de construction de plus en plus complexes, des économies alimentaires, l’agriculture et des capacités maritimes.
À la fin de l’âge du bronze, la Crète et d’autres îles grecques étaient le foyer des Minoens, dont les palais ornés peuvent encore être vus dans les ruines sur l’île de Crète à ce jour.
De la période grec pré-Mycénienne jusqu'à la conquête romaine
De l’an -2000 à l’an -1200 : Civilisation mycénienne
Sur le continent, la civilisation grecque antique correspondante était connue sous le nom de Mycéniens, qui ont évolué vers des niveaux de civilisation plus complexes avec le développement de centres urbains soigneusement organisés, une architecture grecque primitive, des styles d’art uniques et un système d’écriture établi.
Ils ont également fondé certaines des villes les plus importantes de la Grèce, à la fois dans le monde antique et certaines survivant jusqu’à aujourd’hui, notamment Athènes et Thèbes.
En l’an -2000 : Naissance de la civilisation mycénienne
Des populations d’origine indo-européenne s’infiltrent dans la péninsule balkanique, colonisent lentement la Grèce actuelle et s’installent sur les terres du sud. Ils y ont fondé de petits royaumes, chacun constitué d’une ville entourée de murs et de terres. Mycènes est le royaume le plus important et il donne son nom à la civilisation mycénienne. Ils sont aussi appelés Achéens. Ils imposent leur langue, le Grec, qu’ils transcrivent en adaptant les caractères crétois, inventant ainsi une nouvelle écriture, le “linéaire B”.
De l’an -1600 à l’an -1250 : Les Habitations
L’habitat se transforme et s’organise autour d’une pièce dont le centre est occupé par un foyer et un orifice percé dans le toit à la verticale faisant office de cheminée.
Croyances
La civilisation mycénienne vénère déjà Zeus, Héra, Poséidon, Hermès, Athéna, Artémis, Dionysos, etc, qui seront les dieux de la Grèce classique. Apollon, dieu venu d’Asie Mineure, et Héphaïstos ont aussi été identifiés.
Royauté
Les rois mycéniens habitent de magnifiques palais où l’on trouve à la fois bureaux, ateliers, entrepôts et appartements royaux privés. La plus grande salle, le mégaron, sert pour les banquets et les fêtes. Des poètes chantent la bravoure du roi au combat, les victuailles et le vin sont servis par de nombreux serviteurs.
Ecriture
Dans les bureaux, les scribes comptabilisent les denrées conservées au palais en écrivant sur des tablettes d’argile.
Sépultures
Les Mycéniens prennent grand soin de leurs morts. Les tombes sont implantées au cœur des palais et des villages, et traduisent une nouvelle conception du monde, du clan, de la famille et de l’individu. Les premiers rois mycéniens et leurs familles sont enterrés dans de profonds puits de sépulture possédant chacun une dalle en pierre au niveau de la surface du sol. Les puits sont remplis d’ornements en or et en argent, de gobelets, d’épées et de poignards. Beaucoup ont été retrouvés car la profondeur des puits n’était pas accessibles facilement aux pilleurs. Le cimetière qui comprend plusieurs tombes est protégé par un mur d’enceinte circulaire en pierre. Plus tard, les rois de Mycènes seront ensevelis dans de vastes tombes en coupole construites sous d’énormes tumulus de terre.
Guerres et soldats
La guerre est importante dans la vie des Mycéniens. Rois et nobles suivent un entrainement de guerrier intensif. Les forgerons fabriquent des armes en bronze, et des poètes louent la bravoure des soldats au combat. Quand une cité part en guerre, le roi conduit son armée à la bataille. Lui et les nobles conduisent des chars rapides, tandis que les soldats sont à pied. Quand ils ne guerroient pas, les nobles chassent avec leurs chars. Ils tuent des sangliers et utilisent leurs défenses pour décorer leurs casques de guerre.
Artisanat et commerce
Dans les ateliers du palais, des orfèvres, potiers et fileurs travaillent pour le roi. Certains objets sont exportés. Des marchands mycéniens vont très loin jusqu’en Égypte et en Italie. Ils échangent ivoire et métaux précieux contre du vin, de l’huile d’olive et des objets tels que des pots, des bols et des armes. Les Mycéniens sont riches et puissants.
En l’an -1450 : Les Mycéniens conquièrent la Crète
Les Mycéniens prennent le contrôle du palais de Cnossos et du commerce maritime des Minoens. Ils deviennent ainsi les principaux négociants en Méditerranée orientale. La civilisation minoenne s’éteint peu à peu au profit de la civilisation mycénienne.
En l’an -1250 : Les Mycéniens assiègent et détruisent Troie
Vers la fin de l’âge du bronze et de la domination mycénienne, les Mycéniens se sont lancés à travers la Méditerranée pour assiéger la grande cité de Troie, située sur la côte nord-ouest de la Turquie moderne.
Les raisons exactes de la guerre demeurent enveloppées de mythes et de légendes, racontées de manière célèbre dans les poèmes épiques d’Homère, l’Iliade et l’Odyssée, ainsi que dans l’Énéide de Virgile. Cependant, les récits mythiques renferment souvent des vérités, et les poèmes épiques demeurent d’importantes ressources tant pour la connaissance historique éclairée de l’époque que pour l’étude de la grande littérature grecque.
Les histoires prétendent qu’Athéna, Héra et Aphrodite se sont disputées une pomme d’or devant être donnée « à la plus belle ». La déesse a porté le différend devant le dieu grec Zeus, le seigneur de tous les dieux.
Ne souhaitant pas s’impliquer, il les a envoyés vers un jeune homme solitaire, Pâris, prince de Troie, qui a offert la pomme à Aphrodite après qu’elle lui ait promis la plus belle femme du monde.
Malheureusement, cette femme la plus belle était déjà mariée, au roi Ménélas de Sparte mycénienne. Hélène s’enfuit avec Pâris à Troie, mais Ménélas appela ses alliés grecs et les poursuivit, déclenchant ainsi la guerre de Troie.
La guerre de Troie a duré dix ans selon Homère, jusqu’à ce qu’un jour les Grecs sur le rivage disparaissent. Tout ce qui restait était un grand cheval de bois. Malgré le sage conseil de le laisser, les Troyens ont pensé que le cheval était le butin de guerre, ils ont donc ramené le cheval dans la ville. Pendant la nuit, les Grecs cachés à l’intérieur du cheval ont rampé dehors et ont ouvert les portes de Troie à leurs camarades en attente, mettant fin à la guerre de Troie dans un sac sanglant et brutal de la ville.
Bien que les historiens tentent depuis des siècles de déterminer les événements historiques réels qui ont inspiré ces histoires, la vérité continue d’échapper. Néanmoins, c’est à travers ce mythe et d’autres que les Grecs ultérieurs, ceux de la période classique, ont vu leur passé et eux-mêmes, contribuant en partie à la montée en puissance de la Grèce antique.
En l’an -1200 : Fin de la civilisation mycénienne
Chute et disparition de La civilisation mycénienne aux alentours de l’âge du bronze, entraînant le « siècle obscur » de la Grèce, mais l’effondrement de Mycènes reste un mystère intrigant à ce jour. Comme de nombreuses autres civilisations à travers le sud de l’Europe et l’ouest de l’Asie ont également connu un déclin au cours de cette période, de nombreuses théories ont été avancées pour expliquer cet « effondrement de l’âge du bronze », allant des invasions par les « peuples de la mer » ou les Doriens voisins (qui se sont installés plus tard sur le Péloponnèse et sont devenus les Spartiates) à des dissensions internes complexes ayant conduit à de vastes guerres civiles et à la chute d’un royaume unifié.
Cependant, les historiens et les archéologues n’ont pas encore trouvé de soutien concluant pour l’une ou l’autre théorie, et la question reste vivement débattue à ce jour sur les raisons pour lesquelles les sociétés humaines de cette région ont connu une période de progrès aussi lent à cette époque. Néanmoins, la vie a continué.
De l’an -6000 à l’an -1450 : Civilisation minoenne
Vers l’an -6000 : Naissance de la civilisation minoenne
Des paysans s’installent en Crète, une île de la mer méditerranée. Lentement leur mode de vie débouche sur la première grande civilisation d’Europe. Les Minoens doivent leur nom au roi Minos qui, pense-t-on, a régné sur l’île.
La légende du roi Minos
Selon une légende grecque, le dieu Zeus tomba amoureux d’une belle princesse nommée Europe. Il se transforma en taureau et nagea vers la Crète avec la princesse sur son dos. Elle enfanta Minos, le premier roi de Crète.
Vers l’an -2500 : Les villages s’agrandissent et deviennent des villes.
Vers l’an -1900 : Construction des premiers palais
Chaque ville est bâtie autour d’un immense palais. Celui de Cnossos est un des plus grand. Il possède plus de 1 000 pièces reliées par des couloirs, des escaliers et des cours. Les murs des palais sont décorés de fresques colorées qui représentent des scènes de la vie du palais, des plantes et des animaux. Le roi préside les cérémonies dans la salle du trône. Celui de Cnossos, en pierre, est le plus ancien d’Europe. Il se trouve toujours à sa place d’origine. Les Minoens ne bâtissent pas de grands temples, mais prient et font des offrandes à leurs dieux dans les salles du palais réservées à cet usage, ou dans de petits mausolées extérieurs.
La légende du Minotaure
Selon la légende, le Minotaure était une créature mi-homme mi-taureau qui vivait dans un immense labyrinthe sous le palais de Cnossos. Thésée, un jeune prince grec, voulait le tuer, et Ariane, la fille du roi Minos, lui donna une épée magique et une bobine de fil. En s’engageant dans le dédale, Thésée déroula le fil derrière lui et grâce à son épée, il tua le monstre et n’eut qu’à suivre le fil d’Ariane pour ressortir.
Vie quotidienne en Crète
La plupart des Minoens sont des paysans qui élèvent des animaux, cultivent et pêchent. D’autres commercent sur place ou voyagent avec leur navires pour échanger ou vendre des marchandises. Les Minoens aiment les jeux tauromachiques comme la voltige à taureau. Celui-ci étant vénéré comme dieu de la Mer, la voltige faisait sans doute partie des cérémonies religieuses.
Impôts
Comme à Sumer, en Égypte et dans la vallée de l’Indus, les paysans doivent donner une partie de leurs récoltes et de leurs productions au palais. Ces denrées sont gardées dans des réserves et servent à nourrir les dignitaires de la cour et à payer les artisans du palais. Le reste est vendu.
Écriture
Dès que les Minoens se mettent à entreposer des denrées et à commercer, il leur devient nécessaire de noter les transactions. Ils utilisent pour commencer des pictogrammes, puis inventent vers 1 650 ans av. JC une forme d’écriture dite “linéaire A” que personne n’a jamais pu déchiffrer.
Vers l’an -1 700 : Destruction des villes minoennes
On ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé, mais à cette époque, un volcan de Théra, une île proche, est entré en éruption, causant sans doute un tremblement de terre ou un raz-de-marée.
De l’an -1700 à l’an -1450 : La Crète connaît son apogée
Les villes et les palais sont reconstruits.
Vers l’an -1450 : La Crète est envahie par les Mycéniens
Les Mycéniens détruisent les palais et la civilisation minoenne s’éteint peu à peu.
De l’an -1.100 à l’an -508 : Période archaïque
De l’an -1100 à l’an -800 : Période archaïque grecque
Après l’effondrement de la civilisation mycénienne, la vie est difficile en Grèce. Les habitants consacrent tout leur temps à l’agriculture et oublient leurs autres connaissances, comme l’écriture.
Vers l’an -800 : La vie en Grèce antique
Pendant la période archaïque, les Grecs se mettent à commercer avec d’autres pays et s’enrichissent. Ils vivent dans de petites cités-États, constituées d’une ville et de terres alentour. Les 2 plus importantes sont Athènes et Sparte. Chaque cité-état a ses propres coutumes et son souverain. Toutes ont leurs propres armées et elles se font la guerre entre elles. Les plus redoutables guerriers sont ceux de Sparte, ils sont nommés les spartiates et passent leur vie à s’entrainer au combat. Les garçons quittent leur mère à l’âge de 7 ans pour commencer l’entraînement. Les filles aussi doivent être en excellente forme pour donner naissance à des enfants robustes. Tandis que les hommes vont travailler, faire les achats ou voir des amis, les femmes, elles, restent à la maison et s’occupent des tâches ménagères, des enfants et des esclaves.
L’école
Les garçons des familles riches commencent l’école à 7 ans. Ils apprennent à lire, à écrire, les mathématiques, la musique, la poésie, la danse et l’athlétisme. Quant aux filles, elles restent à la maison et sont éduquées par leur mère.
Le théâtre
Les premières grandes pièces du monde sont écrites par les anciens grecs. Elles sont jouées dans le cadre des festivités religieuses pour le plaisir des dieux. Les fêtes durent plusieurs jours et un prix récompense la meilleure pièce. Tous les acteurs sont des hommes, mais certains sont habillés en femme.
Vers l’an -776 : Les premiers Jeux Olympiques enregistrés
Les Jeux olympiques
L’athlétisme est le passe-temps populaire des hommes. Ils pratiquent la course, le saut, la boxe, la lutte, les courses de chevaux et de chars, le lancer de disque et de javelots… Pendant cette période, juste avant le début de la période archaïque en Grèce, un événement marquant s’est produit : l’apparition d’une nouvelle tradition, celle des Jeux olympiques. Bien qu’on croie qu’ils existaient depuis peut-être 500 ans auparavant, les Jeux olympiques tenus dans la cité-État d’Élis en 776 av. J.-C. sont la première instance officiellement enregistrée découverte à ce jour. Les Jeux olympiques ont joué un rôle significatif dans la culture et la société grecques, devenant un symbole de l’unité et de la compétition pacifique entre les cités-États. Ils ont également été une source de fierté nationale et ont attiré des participants et des spectateurs de toute la Grèce antique, renforçant ainsi les liens entre les différentes régions grecques. Les jeux olympiques se déroulent tous les 4 ans à Olympie dans le cadre des festivités du dieu Zeus, le souverain des dieux Grecs.
Le premier événement marquant dans l’histoire grecque remonte à 776 av. J.-C., année où les premiers Jeux olympiques ont été célébrés. Cette date a été établie par un chercheur du Ve siècle nommé Hippias, originaire d’Elis, une région à l’ouest du Péloponnèse où se trouve Olympie elle-même. La fiabilité de cette date et de la liste des premiers vainqueurs, transmise par une autre tradition littéraire, semble plausible, notamment en raison de la modestie des premiers résultats. En effet, les vainqueurs locaux, dont certains Messéniens, sont prédominants. Ce fait renforce la crédibilité de la liste, car Messène a perdu son indépendance au VIIIe siècle au profit de la ville voisine de Sparte. Ainsi, les vainqueurs messéniens n’auraient probablement pas été inventés à une époque où Messène en tant qu’entité politique n’existait plus.
Cela suggère que la tenue de registres et l’organisation d’événements impliquant plusieurs communautés, centrés sur un sanctuaire comme Olympie, remontent au début du VIIIe siècle av. J.-C. Cette activité compétitive est un exemple d’interaction entre le genre et la politique urbaine. De plus, les archives nécessitent un certain niveau d’alphabétisation, confirmé par les découvertes archéologiques de la fin du XXe siècle. Par exemple, une tasse portant l’inscription en écriture eubéenne « Je suis la coupe de Nestor » peut être datée en toute sécurité avant 700 av. J.-C. Elle a été découverte sur le site de l’île de Pithekoussai (Ischia) dans la baie de Naples.
De l’an -650 à l’an -480 : La période archaïque
La période suivante de la Grèce antique est la période archaïque. Durant cette époque, les cités-États de la Grèce antique que nous connaissons – Athènes, Sparte, Thèbes, Corinthe, etc. – ont pris de l’importance et ont préparé le terrain pour la période classique, la plus célèbre de l’histoire de la Grèce antique. Au cours de la période archaïque, les cités-États grecques ont connu des développements significatifs sur les plans politique, social, économique et culturel, jetant ainsi les bases de ce qui allait devenir l’apogée de la civilisation grecque classique.
De l’an -743 à l’an -464 : Guerres messéniennes
Bien que désignées comme les Première, Deuxième et Troisième guerres messéniennes, en réalité, seule la Première guerre messénienne peut être considérée comme une véritable guerre, opposant Sparte à la Messénie. À la suite de la victoire spartiate, la Messénie (région à l’ouest de Sparte sur le Péloponnèse, la péninsule la plus méridionale de la Grèce continentale) fut largement démantelée et ses habitants dispersés ou réduits en esclavage. Les Deuxième et Troisième guerres messéniennes furent des soulèvements lancés par les Messéniens opprimés contre les Spartiates, et dans les deux cas, les Spartiates l’emportèrent de manière décisive. Cela permit à Sparte de prendre le contrôle total du Péloponnèse, et en utilisant les Messéniens comme hilotes (esclaves), la cité-État acquit le pouvoir nécessaire pour s’élever au sommet du monde grec antique.
Vers l’an -621 : Des lois de Dracon sont établies à Athènes
Les lois draconiennes (Dracon) de la Grèce exercent toujours une influence dans le monde moderne, tant dans le langage courant que, de manière beaucoup plus profonde, dans la compréhension de la nécessité de codes de lois écrits. Ces lois ont été rédigées par Dracon, le premier législateur enregistré d’Athènes, en réponse à des décisions injustes rendues à partir de lois orales vagues. La nécessité de lois écrites était certainement réelle, mais les lois établies par Dracon imposent des peines sévères, voire brutales, pour presque toutes les infractions, à tel point que la légende populaire prétend même que les lois n’étaient pas écrites à l’encre, mais dans le sang. À ce jour, qualifier une loi de « draconienne » la décrit comme étant injustement sévère. Cette association persistante témoigne de l’impact durable des lois de Dracon sur la perception contemporaine de la justice et de la sévérité légale.
Vers l’an -510 : La démocratie est née à Athènes
Avec l’aide des Spartiates, les Athéniens parviennent à renverser leur roi en 510 av. J.-C. Les Spartiates espéraient installer un dirigeant fantoche à sa place, mais un Athénien du nom de Clisthène réussit à leur arracher leur influence et établit la structure de base de la toute première démocratie d’Athènes, qui ne cessa de croître, de se consolider et de se développer au cours du siècle suivant. Cette transition vers la démocratie marque un tournant décisif dans l’histoire politique de la cité et ouvre la voie à une ère de participation citoyenne et de gouvernement par le peuple.
Vers l’an -508 : Début de la démocratie à Athènes
Tous les hommes libres participent à l’administration de la ville. Ils se retrouvent tous les 10 jours pour voter les nouvelles lois. Ce type de gouvernement est appelé démocratie et signifie “gouverner par le peuple”. Les femmes, les étrangers et les esclaves n’ont pas le droit de vote.
De l’an -490 à l’an -347 : Les Guerres Médiques et du Péloponnèse
De l’an -490 à l’an -493 : La révolte ionienne
La plus forte étincelle des Guerres médiques est venue avec la Révolte ionienne. Un groupe de colonies grecques en Asie Mineure souhaitait se rebeller contre la domination perse. Sans surprise, Athènes, les précurseurs de la démocratie, ont envoyé des soldats pour soutenir le soulèvement. Lors d’un raid sur Sardes, un incendie accidentel a commencé et a englouti une grande partie de la ville antique.
Le roi Darius a juré de se venger des Grecs, et en particulier des Athéniens. Après un massacre particulièrement brutal de la ville-état alliée d’Athènes, l’Etrurie, même après que les Etrusques se soient rendus, les Athéniens savaient qu’ils ne bénéficieraient d’aucune clémence. Cette série d’événements a profondément envenimé les relations entre les Grecs et les Perses, et a servi de catalyseur pour les hostilités à venir.
Entre -490 et -479 : La Grèce est envahie par les Perses
C’est le début des guerres médiques. Les grecs se défendent et écrasent les Perses lors d’une terrible bataille à Marathon. Bien qu’ils n’aient guère eu de combats directs, les cités grecques et le grand Empire perse étaient sur une trajectoire de collision inévitable. Le vaste Empire perse contrôlait de vastes étendues de territoire, et désormais son regard se posait sur la péninsule grecque. Cette confrontation imminente entre les deux puissances semblait inévitable, alimentée par des intérêts divergents et des ambitions territoriales rivales. Un coureur porte la bonne nouvelle à Athènes, sur plus de 32 km, et meurt d’épuisement. Le marathon moderne tire son nom de ce célèbre événement. Vers 480 av JC les Perses contre-attaquent et détruisent la ville d’Athènes.
Vers l’an -490 : La première guerre perse
Le roi perse Darius I a effectué ses premières avancées en intimidant la Macédoine, au nord lointain, pour qu’elle capitule diplomatiquement. Trop terrifié par la grande machine de guerre perse, le roi de Macédoine a permis à sa nation de devenir un État vassal de la Perse, ce que les autres cités grecques ont retenu avec amertume jusqu’au règne de Philippe II et même celui de son fils Alexandre le Grand, environ 150 ans plus tard. Cette soumission de la Macédoine à la Perse a laissé une marque indélébile dans l’histoire grecque, alimentant le ressentiment et la méfiance envers la puissance perse pendant des générations. Même lorsque Philippe II a consolidé le pouvoir en Macédoine et que son fils Alexandre a mené des campagnes de conquête audacieuses, le spectre de la soumission passée à la Perse a hanté les esprits des Grecs, les incitant à se méfier et à résister à toute tentative de domination extérieure. Ainsi, l’influence de Darius I a perduré bien au-delà de son propre règne, laissant une empreinte durable sur la politique et la diplomatie de la Grèce antique.
Vers l’an -490 : La bataille de Marathon
Athènes envoya leur meilleur coureur, Pheidippides, plaider pour obtenir de l’aide de Sparte. Après avoir parcouru la distance de 220 kilomètres sur un terrain difficile en seulement deux jours, il fut désolé de devoir faire le trajet de retour avec la nouvelle que Sparte ne pouvait pas les aider. C’était le moment d’une célébration spartiate du dieu grec Apollon et ils étaient interdits de participer à la guerre pendant encore dix jours.
Le voyage désespéré de Pheidippides est à l’origine du marathon moderne, le nom étant tiré du champ de bataille du monde antique. Sachant maintenant qu’ils étaient seuls, l’armée athénienne sortit de la ville pour affronter l’armée perse largement supérieure qui avait débarqué dans la baie de Marathon. Bien que initialement sur la défensive, après cinq jours d’une impasse, les Athéniens lancèrent inopinément une attaque sauvage contre l’armée perse et, à la surprise générale, brisèrent la ligne perse. Les Perses se retirent des côtes grecques, bien qu’il ne tarda pas avant de revenir. Malgré une victoire grecque à la bataille de Marathon, les Guerres Médiques étaient loin d’être terminées.
De l’an -480 à l’an -479 : La Seconde Guerre Perse
Darius I n’aurait jamais eu l’occasion de revenir sur les rives de la Grèce antique, mais son fils, Xerxès Ier, reprit la cause de son père et rassembla une énorme force d’invasion pour marcher sur la Grèce. Une histoire raconte que lorsque Xerxès vit son immense armée traverser l’Hellébore en Europe, il versa des larmes en pensant à l’horrible bain de sang qui attendait les anciens Grecs aux mains de ses hommes. Cette anecdote illustre la profonde réflexion et l’humanité qui pouvaient parfois habiter même les conquérants les plus puissants de l’histoire. Elle soulève également des questions sur les motivations et les dilemmes moraux auxquels sont confrontés les dirigeants lorsqu’ils se lancent dans des campagnes militaires d’une telle ampleur.
En l’an -480 : La bataille des Thermopyles
Thermopyles est peut-être l’événement le plus célèbre de la chronologie de la Grèce antique, popularisé comme il l’est par les biceps et les abdominaux dans le film 300. La version cinématographique est – très librement – basée sur la véritable bataille. Bien que trois cents guerriers spartiates aient formé l’avant-garde des forces grecques lors de la bataille de Thermopyles, ils ont en réalité été rejoints par environ 7 000 guerriers grecs alliés, bien que l’ensemble de la force était encore largement surpassée en nombre par les Perses envahisseurs. Le groupe n’a jamais espéré gagner, mais prévoyait plutôt de retarder l’avancée des Perses dans le passage montagneux étroit de Thermopyles. Ils ont résisté pendant sept jours, dont trois ont impliqué des combats intenses, jusqu’à ce qu’ils soient trahis par un habitant local qui a montré aux Perses un chemin autour du passage. Le roi spartiate Léonidas a renvoyé la plupart des autres soldats grecs, et ensemble, les 300 Spartiates et 700 Thébains qui sont restés ont combattu jusqu’à la mort, sacrifiant leur vie pour permettre aux autres cités-états de la Grèce antique de préparer leur défense.
En l’an -480 : Le sac d’Athènes
Malgré le sacrifice héroïque des Spartiates et des Théspies, lorsque la Perse est passée par le défilé en direction du sud, les forces grecques ont compris qu’elles ne pouvaient pas arrêter le rouleau compresseur perse lors d’une bataille en terrain découvert. Au lieu de cela, ils ont évacué toute la ville d’Athènes. Les Perses sont arrivés pour trouver la ville vide, mais ils ont quand même incendié l’Acropole en représailles pour Sardes.
La stratégie de retrait tactique adoptée par les Grecs démontre leur pragmatisme et leur capacité à s’adapter à des situations difficiles. Bien qu’ils n’aient pas pu affronter les forces perses directement, ils ont pris des mesures pour minimiser les pertes et protéger leur peuple. L’évacuation d’Athènes a préservé la vie de nombreux citoyens et a également évité la capture de ressources vitales par l’armée perse.
Malgré la dévastation infligée à l’Acropole, ce geste n’a pas brisé la détermination grecque. Au lieu de cela, il a renforcé leur résolution à défendre leur patrie contre toute agression extérieure. La destruction de l’Acropole a également alimenté le désir de vengeance parmi les Grecs, les incitant à intensifier leurs efforts pour repousser l’invasion perse et protéger leur liberté et leur indépendance.
En l’an -480 : Victoire à Salamine
Avec leur ville en flammes, la marine athénienne hautement qualifiée s’est ralliée pour mener les autres cités-états dans la bataille contre la flotte perse. Attirée dans les étroites voies navigables entourant la ville de Salamine, la supériorité numérique de la flotte perse s’est révélée inutile, car elle était incapable de manœuvrer correctement pour engager le combat. Les navires grecs plus petits et plus rapides les encerclant ont semé la confusion, et les navires perses ont finalement rompu les rangs et ont pris la fuite.
Après la défaite à Salamine, Xerxès a retiré la majorité de ses forces vers la Perse, ne laissant qu’une force symbolique sous le commandement de son général en chef. Ce détachement perse a finalement été vaincu l’année suivante lors de la bataille de Platées.
De l’an -480 à l‘an -336 : Période classique de la Grèce antique
La période classique est celle que l’on imagine le plus lorsque quelqu’un mentionne la Grèce antique – le grand temple de la déesse Athéna perché au sommet de l’acropole d’Athènes, les plus grands philosophes grecs déambulant dans les rues, la littérature, le théâtre, la richesse et le pouvoir d’Athènes à leur apogée absolue. Pourtant, beaucoup ne réalisent pas à quel point la période classique a été de courte durée comparée à d’autres époques de l’histoire de la Grèce antique. En moins de deux siècles, Athènes atteint les sommets de son Âge d’Or pour ensuite s’effondrer, ne retrouvant jamais véritablement sa puissance d’antan dans les temps anciens.
Durant la période classique, le monde a été introduit à une toute nouvelle façon de penser. La philosophie de la période classique comptait trois des philosophes les plus connus de l’histoire – Socrate, Platon et Aristote. Connus sous le nom de philosophes socratiques et chacun commençant comme étudiant de celui qui l’a précédé, ces trois hommes ont jeté les bases de toute la philosophie occidentale à venir et ont influencé de manière significative l’évolution de la pensée occidentale moderne.
Bien que de nombreuses écoles de pensée divergentes aient émergé, y compris les quatre principales philosophies post-socratiques – le cynisme, le scepticisme, l’épicurisme et le stoïcisme – rien de tout cela ne serait possible sans les trois pères socratiques.
En plus de réfléchir à de nombreuses choses différentes, les Grecs de la période classique étaient également occupés à étendre leur influence dans le reste du monde antique.
De l’an -478 à l’an -405 : La Ligue de Délos et l’Empire athénien
À la suite des Guerres Médiques, Athènes est émergée comme l’une des cités grecques les plus puissantes, malgré ses pertes et les dommages infligés par les Perses. Sous la direction du célèbre homme d’État athénien, Périclès, Athènes a utilisé la crainte d’une nouvelle invasion perse pour établir la Ligue de Délos, un groupe de cités grecques alliées destinées à unir la péninsule en défense commune. Initialement, la ligue se réunissait et gardait son trésor commun sur l’île de Délos. Cependant, Athènes a lentement commencé à accumuler plus de pouvoir et à abuser de son autorité au sein de la ligue, transférant le trésor dans la ville d’Athènes elle-même et en puisant pour soutenir exclusivement Athènes. Alarmés par la puissance croissante d’Athènes, les Spartiates ont décidé qu’il était temps d’intervenir.
Entre -461 et -429 : Périclès dirige Athènes
Périclès est un éminent et influent stratège, orateur et homme d’État. Il profite de la prospérité, de la richesse et de la puissance engendrée par le commerce, pour reconstruire la ville d’Athènes.
Sciences et recherches
Vers cette période, des savants grecs tentent d’expliquer comment fonctionne le monde. Ils étudient les plantes, les animaux, le corps humain, le soleil, les étoiles… C’est un astronome grec qui a découvert que la terre tourne autour du soleil. Des érudits comme Pythagore, découvrent des règles de mathématiques toujours en usage de nos jours. C’est un Grec, Hérodote, qui a écrit le 1er véritable livre d’Histoire du monde. Il raconte les guerres médiques après avoir interrogé les soldats revenus de guerre.
Entre -447 et -438 : Construction du Parthénon à Athènes
Le Parthénon d’Athènes est un temple grec typique. Les Grecs bâtissent de superbes temples d’un marbre blanc luisant, composé pour la plupart d’un toit triangulaire soutenu par des rangées de colonnes. Les monuments grecs ont été copiés partout dans le monde.
Entre -431 et -404 : Guerre du Péloponnèse
Certaines des cités-états s’alarment de la puissance d’Athènes et la guerre éclate entre Athènes et Sparte, à laquelle se joignent bientôt d’autres cités. Cette guerre dure 27 ans et à l’issue de celle-ci, Athènes est finalement vaincue, mais toutes les cités en sortent affaiblies. Elles continuent de se battre entre elles et sont trop occupées pour remarquer ce qui se passe dans le royaume de Macédoine.
/// Buste de Démosthène, un général athénien clé pendant la Guerre du Péloponnèse ///
Entre -428 et -347 : Vie du brillant philosophe Platon
Il est né à Athènes et reprend les travaux philosophiques de ses prédécesseurs comme Socrate (470 à 399 av. JC), Parménide, Héraclite et Pythagore. Il élabore ainsi sa propre pensée et explore les domaines de la métaphysique et de la philosophie morale, artistique et politique. Il s’interroge notamment sur la façon dont les gens doivent se comporter et tente d’apporter des solutions aux problèmes posés sans pour autant imposer une réponse unique et définitive.
Sparte dirigeait sa propre confédération de cités grecques, la Ligue du Péloponnèse, et le conflit entre les deux ligues, principalement centré sur les deux puissantes cités dirigeantes, est devenu connu sous le nom de Guerre du Péloponnèse. La Guerre du Péloponnèse s’est étendue sur vingt-cinq ans et a été le seul conflit direct entre Athènes et Sparte dans l’histoire.
Dans les premières étapes de la guerre, Athènes dominait, utilisant sa suprématie navale pour naviguer le long du littoral de la Grèce antique et réprimer les troubles.
Cependant, après une tentative d’invasion désastreuse contre la cité grecque de Syracuse en Sicile qui laissa la flotte athénienne en lambeaux, leur force commença à fléchir. Avec le soutien de leur ancien ennemi, l’Empire perse, Sparte fut en mesure de soutenir plusieurs villes dans des rébellions contre Athènes, et finalement de détruire totalement la flotte à Aegospotami, la bataille finale des Guerres du Péloponnèse.
La défaite des Guerres du Péloponnèse laissa Athènes comme une coquille de sa gloire passée, tandis que Sparte émergeait comme la ville la plus puissante du monde grec antique. Le conflit ne prit pas fin avec la fin des Guerres du Péloponnèse, cependant. Athènes et Sparte ne se sont jamais réconciliées et sont restées dans des batailles fréquentes jusqu’à leur défaite aux mains de Philippe II.
De l’an -382 à l’an 323 : L’essor de la Macédoine
La région la plus septentrionale de la Grèce antique, connue sous le nom de Macédoine, était en quelque sorte un mouton noir par rapport au reste de la civilisation grecque antique. Alors que de nombreuses cités grecques adoptaient et proclamaient la démocratie, la Macédoine restait obstinément une monarchie.
Les autres cités grecques considéraient également les Macédoniens comme des branches brutales et incultes – les rednecks de la Grèce antique, si vous voulez – et n’avaient jamais pardonné à la Macédoine sa capitulation perçue comme lâche devant la Perse.
La Macédoine luttait sous le poids des raids constants des États voisins, d’une milice citoyenne pitoyable incapable de les combattre et d’une dette croissante. Cependant, la Grèce antique allait bientôt réaliser qu’elle avait grandement sous-estimé la Macédoine grâce à l’arrivée de Philippe II.
De l’an -382 à l’an 336 : Le règne de Philippe II
Philippe II devint roi de Macédoine presque par accident. Bien qu’il fût loin dans l’ordre de succession, une série de décès malheureux plaça un jeune enfant en ligne pour le trône alors que la Macédoine faisait face à plusieurs menaces extérieures. Les nobles macédoniens placèrent rapidement Philippe sur le trône, mais ils avaient peu d’espoir qu’il puisse faire plus que garantir la survie chancelante de la nation.
Cependant, Philippe II était un jeune homme sérieux et intelligent. Il avait étudié les tactiques militaires sous certains des plus grands généraux de Thèbes, et il était rusé et ambitieux. Dès son accession au trône, Philippe neutralisa rapidement les menaces environnantes par la diplomatie, la tromperie et la corruption si nécessaire, s’achetant ainsi environ une année de paix.
À ce moment-là, il utilisa les ressources naturelles à sa disposition, créa une armée de métier et les forma en l’une des forces de combat les plus efficaces du monde antique à cette époque. Il émergea à la fin de son année d’entraînement et balaya la Grèce, conquérant rapidement toute la péninsule. Au moment de son assassinat inattendu en 336 av. J.-C., toute la Grèce antique était sous le contrôle macédonien.
De l’an -356 à l’an -146 : Alexandre Le Grand
En juillet de l’an -356 : Naissance d’Alexandre le Grand
Alexandre III de Macédoine ou Alexandre le Grand, naquit en juillet 356 av. J.-C. à Pella, la capitale du royaume de Macédoine. Il était le fils du roi Philippe II et de son épouse Olympias, une princesse de la royauté molosse d’Épire. Dès son jeune âge, Alexandre évolua dans un contexte marqué par les ambitions expansionnistes de son père Philippe. À partir de 343 av. J.-C., dès l’âge de 13 ans, Alexandre bénéficia d’une éducation exceptionnelle pour son époque, dirigée par le célèbre philosophe Aristote. Ce dernier lui prodigua une formation intellectuelle, littéraire et scientifique approfondie, qui influença profondément le développement de la personnalité du jeune prince. Aristote initia Alexandre aux œuvres fondamentales d’Homère, telles que l’Iliade et l’Odyssée, nourrissant ainsi son imagination héroïque, tout en lui enseignant les bases de la philosophie, de la logique, de la physique, de la politique et de l’éthique. Cette éducation, combinée à l’enseignement militaire strict dispensé par son père Philippe, contribua à façonner le caractère d’Alexandre, développant en lui des qualités de stratège, d’orateur et de leader. Cette solide formation lui conféra une vaste culture qui orienta ses ambitions de conquête et de diffusion de la civilisation hellénique à travers un empire étendu.
/// Olympias confie le jeune Alexandre le Grand à son professeur, Aristote ///
De l’an -356 à l’an -323 : L’ascension d’Alexandre le Grand
Le fils de Philippe, Alexandre, était en bien des aspects semblable à son père : robuste, ambitieux et extrêmement intelligent. En fait, il fut éduqué dans sa jeunesse par le grand philosophe grec, Aristote. Malgré quelques résistances initiales en Grèce, il étouffa rapidement toute velléité de soulèvement des cités grecques et reprit les projets de son père visant à envahir la Perse.
Doté de l’armée redoutable formée par son père et d’un esprit militaire brillant, Alexandre le Grand surprit le monde en s’attaquant et en vainquant l’effrayant Empire perse, ainsi qu’en conquérant l’Égypte et des parties de l’Inde.
Il préparait son invasion de la péninsule arabique lorsqu’il contracta une grave maladie. Il meurt à Babylone à l’été 323 av. J.-C. Il accède au trône à l’âge de 20 ans et meurt après avoir conquis la majeure partie du monde connu alors qu’il n’avait que 32 ans. Avant sa mort, il ordonna la construction du Grand Phare d’Alexandrie, l’une des Sept Merveilles du monde Antique.
De l’an -323 à l’an -30 : La période hellénistique
La période hellénistique a débuté après la mort d’Alexandre le Grand, plongeant une grande partie de la Méditerranée ainsi que la Grèce antique dans une ère de profonds changements. En l’absence d’héritier direct, les généraux d’Alexandre ont tenté de préserver son empire, mais les querelles internes ont rapidement conduit à des conflits prolongés connus sous le nom de guerres des Diadoques. Par la suite, quatre principaux empires hellénistiques ont émergé : l’Empire ptolémaïque en Égypte, l’Empire antigonide en Grèce et en Macédoine, l’Empire séleucide centré autour de Babylone, et le royaume de Pergame en Thrace.
En l’an -338 : Philippe II prend le contrôle de la Grèce
Il lève une puissante armée de soldats bien entraînés et conquiert les cités-états grecques une par une pour finalement contrôler le pays tout entier.
En l’an -336 : Alexandre gouverne la Grèce et commence à bâtir son empire
Son père Philippe II est assassiné et il accède au trône à l’âge de 20 ans. C’est un vaillant soldat et un commandant brillant qui a pour objectif de combattre ses ennemis de toujours, les Perses. Lui et ses soldats forment une puissante armée notamment parce qu’ils se connaissent depuis leurs plus tendre enfance et que leur amitié est forte et soudée. Alexandre entraîne son armée dans un voyage de plus de 32 000 km et fonde le plus vaste empire de l’antiquité en seulement une dizaine d’année. Celui-ci est calqué sur l’Empire perse, qui est le plus vaste empire du monde et qui a été fondé en environ 227 ans. Dans les territoires qu’il conquiert Alexandre le Grand fait ériger de nombreuses villes qui portent son nom.
En l’an -334 : Alexandre le Grand sort vainqueur de la bataille du Granique contre les Perses
Alexandre le Grand passe avec son armée par Hellespont, le bras de mer qui sépare l’Europe et l’Asie mineure. Il combat pour la première fois les Perses sur les rives du fleuve Granique (actuel Biga Çay en Turquie) et sort vainqueur de la bataille.
En l’an -333 : Alexandre le Grand gagne la bataille d’Issos
Alexandre le Grand prend le contrôle de la Grèce et entame la construction de son empire. À l’âge de seulement 20 ans, il succède à son père Philippe II, assassiné. Dès lors, il se révèle être un vaillant soldat et un brillant stratège, avec pour ambition principale de vaincre ses ennemis héréditaires, les Perses. L’armée d’Alexandre est redoutable, en partie grâce à ses soldats qui se connaissent depuis l’enfance et dont l’amitié est indéfectible. Sous sa conduite, cette armée entame un périple épique de plus de 32 000 kilomètres, établissant en à peine une décennie l’un des plus vastes empires de l’Antiquité. Celui-ci s’étend sur les territoires de l’Empire perse, qui détient le titre du plus grand empire du monde depuis environ 227 ans. Partout où il conquiert, Alexandre le Grand fonde de nombreuses villes à son nom, laissant ainsi une empreinte durable dans les régions qu’il soumet.
En l’an -334 av. J.-C., Alexandre remporte une victoire décisive lors de la bataille du Granique contre les Perses. Après avoir traversé l’Hellespont avec son armée, il affronte pour la première fois les forces perses sur les rives du fleuve Granique, aujourd’hui connu sous le nom de Biga Çay en Turquie. L’issue de la bataille est en sa faveur, renforçant sa réputation de stratège invincible.
En l’an -333 av. J.-C., Alexandre remporte une autre grande victoire à la bataille d’Issos, où il écrase les forces perses. Bien que le roi Darius III parvienne à s’échapper, cette bataille marque un tournant décisif dans la campagne d’Alexandre en Perse.
En l’an -332 : Alexandre conquiert la Phénicie
Alexandre le Grand conquiert l’Égypte
Il lui faudra des mois pour conquérir la ville de Tyr avec des catapultes qui projettent des pierres depuis les bateaux. Il finit par détruire le port et réduit le peuple phénicien en esclavage. Puis Alexandre chasse les Perses du territoire égyptien. Comme il se nourrit et s’inspire de la culture des civilisations qu’il conquiert, les Égyptiens l’accueillent courtoisement à Siwa, une oasis située dans le désert occidental. Il est reçu comme le fils du dieu égyptien Amon et est couronné pharaon. Il fonde la ville d’Alexandrie qui devient le siège de l’apprentissage, de la culture et du commerce. Il y fait construire de grandes bibliothèques pour que le savoir des hommes ne soit jamais oublié. Des érudits accourent de toute la Grèce pour y débattre de nouvelles idées et y font notamment construire le premier phare du monde.
En l’an -331 : Alexandre Le Grand affronte et écrase les Perses lors de la bataille de Gaugamèles
En 333 av. J.-C., Alexandre le Grand remporta une victoire décisive contre Darius III lors de la bataille d’Issos en Cilicie (actuelle Turquie), marquant le début du déclin de l’Empire perse achéménide. Deux ans plus tard, en 331 av. J.-C., Alexandre infligea une défaite cinglante à Darius lors de la bataille de Gaugamèles en Mésopotamie (actuel Irak), ouvrant ainsi la route vers Persépolis, la capitale cérémonielle de l’Empire perse. En janvier 330 av. J.-C., Alexandre entra dans la cité en conquérant et ordonna l’incendie et la destruction partielle de Persépolis, marquant symboliquement la fin de l’Empire perse et affirmant la suprématie d’Alexandre. Cet événement controversé reste l’un des moments les plus marquants des conquêtes d’Alexandre le Grand, détruisant ainsi des trésors artistiques et littéraires inestimables accumulés sur des siècles par les rois achéménides.
En l’an -330 : Les Perses sont vaincus définitivement lorsque Darius III est assassiné
Après sa victoire décisive lors de la bataille de Gaugamèles en 331 av. J.-C., Alexandre le Grand ne s’empara pas immédiatement du trône achéménide, car Darius III fut assassiné par un de ses proches, le satrape Bessos, pendant sa fuite. Alexandre n’a jamais revendiqué officiellement le titre de « roi des Perses », mais il a adopté certains aspects de la culture et des traditions perses dans le but d’intégrer les élites locales et de fusionner les cultures grecque et perse. En 324 av. J.-C., il épousa Statira, la fille de Darius III, ainsi que Parysatis, une princesse de la famille royale achéménide, dans le but de légitimer son pouvoir auprès des Perses et de consolider l’union des deux peuples. Cependant, Alexandre n’a eu qu’un seul mariage avec des princesses perses, contrairement à ce que suggèrent les rumeurs. Son objectif principal était de renforcer son autorité sur l’empire perse conquis en s’alliant aux anciennes élites dirigeantes par le biais du mariage, plutôt que de promouvoir la « fusion des cultures ». Cette stratégie matrimoniale controversée a néanmoins suscité des tensions avec ses compagnons macédoniens.
En l’an -326 : Alexandre le Grand sort vainqueur de la bataille d’Hydaspe
En mai 326 av. J.-C., Alexandre le Grand affronta le roi indien Porus et son puissante armée lors de la bataille de l’Hydaspe (actuel Jhelum au Pakistan). Porus disposait d’une force imposante comprenant des éléphants de guerre, de la cavalerie et de l’infanterie lourde. Malgré l’infériorité numérique, Alexandre remporta une victoire décisive grâce à une manœuvre audacieuse en traversant le fleuve de nuit avec une partie de ses troupes pour prendre à revers l’armée de Porus. Toutefois, les sources antiques ne font pas état de la mort du légendaire destrier Bucéphale ni de celle d’un chien nommé Péritas lors de cette bataille. Bucéphale serait décédé peu après de vieillesse. Après sa victoire, Alexandre fonda deux villes nommées Nicée et Bucéphalie, la seconde en l’honneur de son fidèle compagnon équin. Malgré ce succès, une partie de ses troupes, épuisée par des années de campagnes incessantes, refusa d’aller plus loin en Inde, contraignant Alexandre à renoncer à poursuivre sa conquête au-delà de l’Hyphase et à entamer la retraite vers l’ouest en 325 av. J.-C. Cette décision marqua la fin de l’expansion maximale de l’empire d’Alexandre, qui avait atteint les rives de l’Indus mais avait dû s’arrêter avant de soumettre complètement le sous-continent indien.
En l’an -324 : Rébellion des Macédoniens
En 324 av. J.-C., après avoir conquis l’immense Empire perse achéménide, Alexandre le Grand entreprit une politique visant à fusionner les élites perses avec son armée et son administration. À Opis, en Mésopotamie, il effectua une incorporation massive de 30 000 jeunes Perses dans ses troupes, les formant aux techniques militaires macédoniennes. Cette initiative symbolique avait pour objectif de créer une nouvelle armée « mixte » gréco-perse au service de la monarchie universelle qu’Alexandre cherchait à établir. Cependant, cette décision provoqua un vif mécontentement parmi les vétérans macédoniens de la phalange, le corps d’élite de l’armée, qui considéraient l’intégration des Perses, leurs anciens ennemis, comme une trahison et un affront à leur loyauté. Une mutinerie éclata donc à Opis, les vétérans refusant d’être mélangés aux nouveaux contingents perses. Alexandre fut contraint de temporiser en accordant leur démobilisation aux plus anciens d’entre eux. Cet épisode marqua une rupture avec une partie de ses troupes macédoniennes d’origine. Malgré cette opposition, Alexandre persista dans sa volonté d’unifier les peuples grecs et perses au sein d’un même empire cosmopolite. Cependant, sa mort prématurée en 323 av. J.-C. mit fin à ces ambitieux projets d’intégration.
Le 11 JUIN de l’an -323 : Mort d’Alexandre le Grand
En juin 323 av. J.-C., Alexandre le Grand décéda à Babylone à l’âge de 32 ans, vraisemblablement des suites d’un accès de fièvre paludéenne. Son corps embaumé fut rapatrié à Alexandrie, la cité qu’il avait fondée, où il fut exposé pendant plusieurs siècles dans un tombeau monumental. Après sa mort prématurée, un vide de pouvoir s’installa, aucun successeur n’ayant été désigné. Ses généraux, appelés les diadoques, se lancèrent alors dans une lutte acharnée pour le contrôle des différentes satrapies de l’immense empire. Ces conflits, connus sous le nom de « guerres des diadoques », aboutirent au morcellement de l’empire en plusieurs royaumes hellénistiques distincts. Antigone le Borgne prit le contrôle de la Macédoine et de la Grèce continentale, tandis que Ptolémée établit sa domination sur l’Égypte, fondant ainsi la dynastie ptolémaïque. Séleucos Ier Nicator s’appropria la Mésopotamie, la Perse et une grande partie de l’Asie centrale pour former le vaste royaume séleucide. D’autres diadoques tels que Lysimaque, Cassandre ou Eumène de Cardia exercèrent temporairement leur contrôle sur d’autres parties de l’empire avant d’être évincés. Ce partage signifiait la fin de l’éphémère empire universel imaginé par Alexandre. Toutefois, les influences culturelles hellénistiques et l’urbanisation qu’il avait instaurées dans ces vastes territoires permirent l’épanouissement de la civilisation hellénistique pendant près de trois siècles.
De l’an -192 à l’an 30 : Conquête romaine de la Grèce antique
Pendant toute la période hellénistique, les quatre royaumes sont restés les principales puissances de la Méditerranée, malgré des désaccords fréquents entre eux et une intrigue politique constante et la trahison au sein de leurs propres familles royales – à l’exception de Pergame, qui a étonnamment bénéficié de dynamiques familiales saines et de transferts de pouvoir pacifiques tout au long de son existence. Dans les années suivantes, Pergame a fait le choix judicieux de s’allier étroitement avec la République romaine en expansion rapide.
De l’an -192 à l’an -133 : La chute des royaumes hellénistiques
Autrefois un petit État insignifiant, les Romains, féroces et belliqueux, avaient accumulé du pouvoir, des territoires et une réputation après leur triomphe sur Carthage lors des première et deuxième guerres puniques. En 192 av. J.-C., Antiochus III lança une invasion du territoire grec, mais Rome intervint et vainquit solidement les forces séleucides. L’Empire séleucide ne s’est jamais complètement remis et a lutté jusqu’à sa chute devant l’Arménie. L’Empire antigonide de Grèce tomba sous le contrôle de Rome après les guerres de Macédoine. Après une longue amitié mutuellement fructueuse avec Rome, Attale III de Pergame mourut sans héritier, léguant plutôt tout son royaume à la République romaine, ne laissant survivre que l’Égypte ptolémaïque.
De l’an-48 à l’an -30 : La fin de l’Égypte ptolémaïque
Bien que profondément endettée, l’Égypte ptolémaïque parvint à maintenir sa position en tant que puissance significative plus longtemps que les trois autres États hellénistiques. Cependant, elle tomba également sous la domination romaine après deux graves erreurs diplomatiques. Le 2 octobre 48 av. J.-C., Jules César arriva sur les côtes égyptiennes à la poursuite de Pompée le Grand, qu’il avait récemment vaincu lors de la bataille de Pharsale. Espérant gagner les faveurs de César, le jeune roi Ptolémée XII ordonna le meurtre de Pompée dès son arrivée et présenta à César la tête de Pompée. César fut horrifié et accepta facilement les avances de la sœur de Ptolémée, Cléopâtre. Il vainquit Ptolémée XII et installa Cléopâtre comme reine. Après le meurtre de César, Cléopâtre entretint une alliance et une liaison avec Marc Antoine. Cependant, les relations entre Antoine et le neveu de César, Octavien, étaient tendues. Lorsque l’alliance fragile se brisa et que la guerre éclata, Cléopâtre soutint son amant avec des forces égyptiennes, et finalement, tant Antoine que Cléopâtre furent vaincus par Octavien et son général en chef, Agrippa, lors d’une bataille navale d’ Actium. Ils fuirent en Égypte, poursuivis par Octavien, et Cléopâtre fit une dernière tentative désespérée pour se concilier Octavien à son arrivée. Il resta insensible à ses avances, et elle et Antoine se suicidèrent tous les deux, et l’Égypte tomba sous le contrôle romain, mettant fin à la période hellénistique et à la domination de la Grèce antique dans le monde méditerranéen.
En l’an -146 : La Grèce devient une partie de l’Empire romain
Octave retourna à Rome et s’établit, par des manœuvres politiques soigneusement orchestrées, comme étant ostensiblement le premier empereur de Rome, inaugurant ainsi l’Empire romain, qui deviendrait l’une des plus grandes et des plus puissantes nations de l’histoire. Bien que l’ère de la Grèce ait pris fin avec la création de l’Empire romain, les anciens Romains tenaient les Grecs en haute estime, préservant et diffusant de nombreux aspects de la culture grecque à travers leur empire, et veillant à ce que beaucoup d’entre eux survivent jusqu’à nos jours.